Agenda/Detruire Ennui Paris/4-8-2015 -Event 1 : Différence entre versions

Version actuelle en date du 23 mars 2015 à 15:51

Sonic Protest présente :

CHARLEMAGNE PALESTINE & MONDKOPF THOMAS BONVALET & JEAN-LUC GUIONNET PHIL MINTON’S FERAL CHOIR

MERCREDI 8 AVRIL 20h ÉGLISE SAINT-MERRY / PARIS 76, rue de la Verrerie, 75004 Paris 14€ (prévente + frais de loc) / 17€ (sur place) Avec la complicité des Instants Chavirés, la Muse en Circuit et In Paradisum

CHARLEMAGNE PALESTINE & MONDKOPF (USA / France) Techno Fluxus

Il y a fort à parier que les fans de Charlemagne Palestine ignorent tout de la musique de Mondkopf et vice versa. Ou presque. Sur une proposition originale du label In Paradisum, Sonic Protest réunit sur scène une voix forte et historique des musiques minimalistes et un des plus prometteurs acteurs des musiques électroniques pour un deuxième épisode en commun. Ce concert donnera, en effet, suite à une première rencontre lors du workshop In Fine à la magnifique carrière du Normandou en 2012, Charlemagne Palestine & Mondkopf ont manifesté le désir de se retrouver sur scène. Ca sera à l’église St-Merry… pendant le Festival Sonic Protest !

Charlemagne Palestine est né à New-York à la fin des années 40, il se plonge très jeune dans la musique classique et contemporaine (découverte d’Olivier Messian et d’Edgard Varèse au début de l’adolescence) et se passionne vite pour les carillons d’église, à tel point qu’il devient carillonneur officiel de l’église Saint-Thomas près du Musée d’Art Moderne. Il y compose des pièces de quinze minutes qui forment les préliminaires de son oeuvre. Après avoir rencontré les principaux compositeurs de ce qui deviendra le courant minimaliste dans les années 60, découvert avec joie l'expressionnisme abstrait et la musique rituelle indienne, Charlemagne Palestine compose ses premières pièces répétitives à l’aide d’oscillateur, de synthétiseurs et de bandes magnétiques. Ces expérimentations grandeur nature lui ouvrent deux des grandes directions qui guideront son oeuvre : l’implication physique dans la production du son et l’importance de la répétition, jusqu’à la trance. Sa seconde rencontre bouleverse son jeu : le piano Bösendorfer Imperial lui inspire sa technique de “strumming” (titre qui illustre un album majeur de l’artiste). Cette façon de jouer, unique, peut être comparée à “une vague de son qui n’était plus vraiment du piano mais une coulée de lave de réverbération, d’effets de flanger, de phaser et de delay naturels, et surtout d’une unique phrase mélodique (très belle de surcroît) qui, au bout d’un certain temps, se démultipliait tellement qu’une infinité d’harmoniques et de sons en sortait” dixit Rubin Steiner. Charlemagne Palestine joue principalement solo mais on lui connaît tout de même quelques collaborations fructueuses avec Simone Forti, Pan Sonic, Gol, Joachim Montesuis, Rhys Chatham, Z’ev ou Perlonex !

Issu d’une scène éléctronica expérimentale, Paul Régimbeau -alias Mondkopf- est parvenu, avec Hadès son dernier album, à une forme de maturité où la diversité de ses influences laisse place à un son unique. L’aspect lyrique du black-metal cohabite avec des sonorités industrielles, dark-ambient, qui rappelle aussi bien Pan Sonic que les heures glorieuses du label Cold Meat Industry. Loin d’une electro purement fonctionnelle, calculée pour un dance-floor le samedi soir, la musique de Mondkopf est devenu protéiforme tout en acquérant une cohérence esthétique et musicale impressionnante. On ne s’étonne plus d’une piste ambient sur un disque sur le fil entre expérimentation et techno. Fondateur, aux côtés de Guillaume Heuguet, du label In Paradisum qui regroupe une véritable famille d’artistes partageant le même goût de l’expérimentation, Mondkopf fait désormais parti de ces quelques musiciens électroniques qu’il est impossible d’ignorer. Aussi à l’aise à la Boiler Room qu’à un hommage à Brian Eno à la Cité de la Musique, Paul Régimbeau joue avec une liberté plus étendue que jamais, cette collaboration sera l’occasion de le vérifier de nouveau!

Une idée de la collaboration : http://www.desinvolt.fr/2012/09/25/23541-workshop-infine-la-carriere-du-normandoux-terce-22-aout-2012-jour-2/

THOMAS BONVALET & JEAN-LUC GUIONNET [France]

Au titre des nouvelles réjouissantes qui traversent les scènes des musiques émancipées : la collaboration entre Thomas Bonvalet et Jean-Luc Guionnet ! Ces deux faiseurs de musiques n’ont eu de cesse de creuser, chacun à sa manière, des sillons profondément singuliers. Depuis son premier projet, le fulgurant Cheval de Frise, le parcours de Thomas Bonvalet brouille toute tentative d’étiquetage musical. D’abord joueur de cordes (guitare puis banjo), il joue aujourd’hui d’un ensemble d’objets qui inclut mini ampli, lames de métal, orgue à bouche, harmonica, métronome, planche de bois amplifiée etc. avec un soucis appuyé du détail. S’il joue principalement son projet solo L’Ocelle Mare depuis près de dix ans, il ne s’interdit aucun pas de côtés que ce soit aux côtés de Radikal Satan, d’Arlt ou dans le trio Powerdove aux côtés de John Dietrich (Deerhoof, Gorge Trio) et Annie Lewandowski (The Curtains). Et puis, forcément, cette collaboration-là, avec Jean-Luc Guionnet ! Actif depuis plus vingt ans dans le champ des musiques “expérimentales”, Jean-Luc Guionnet peut aisément passer du free-jazz à la musique electro-acoustique avec un détour par l’art sonore. Artiste tout-terrain et indiscipliné, il utilise saxophone, micro, orgue(s) aussi bien que fusain… selon les contextes et les besoins. Membre de formations acérées comme Hubbub, Phéromone ou The Ames Room, ce polyinstrumentiste collaborate régulierement avec Eric La Casa ou Eric Cordier, mais pas Eric Woerth. La collaboration entre Thomas Bonvalet et Jean-Luc Guionnet est documentée sur le disque Loges de Souffle qui vient de paraître sur le Label BeCoq et sur un nouvel opus publié prochainement sur-Gaffer Records.

Site officiel http://www.muraillesmusic.com/artistes/locellemare

Site officiel :http://www.jeanlucguionnet.eu/

PHIL MINTON'S FERAL CHOIR (UK / France) feat. les Harry's de l'hôpital de jour d'Antony

Poète sonore et improvisateur, Phil Minton chante, parle, murmure et grogne. A soixante-quinze ans, il incarne une figure majeure des musiques libres avec ses performances vocales tragi-comiques à la force redoutable. Il débute sa carrière dans les années 60 en chantant des textes de William Blake au sein du groupe de Mike Westbrook. On retrouve ce véritable pilier de la free-music britannique aux côtés de tous ceux qui ont fait l’histoire des musiques improvisées en Europe jusqu’à aujourd’hui, de Fred Frith à Peter Brötzmann en passant par Radu Malfatti, Derek Bailey ou Sophie Agnel. Solo, ses performances vocales sont inclassables, entre les gazouillis d’un grizzli barython, les Monthy Pythons façon yoddel aphone ou Daffy Duck pris d’une crise d’asthme. Depuis plus de 35 ans, il mène le projet Feral Choir, une expérience joyeuse et déconcertante qui consiste à animer des chorales avec des participants n’ayant jamais chanté auparavant ou tout du moins pas dans cette direction! Forme collective d’expérimentation, Feral Choir poursuit l’obsession de Phil Minton : la voix et ses possibilités infinis, chaque voix possédant une part irréductible de singularité, trop souvent ignorée. Dans une éthique proche de l’art singulier (pas de formations ou d’expériences nécessaires) Phil Minton permet à chacun d’en découvrir un peu plus sur sa propre voix et ses propres capacités.

Pour la première fois à Paris, cette version de Feral Choir comprendra une quarantaine de participants dont le groupe Les Harry’s formé à l’initiative de Sonic Protest par 6 jeunes autistes de l’Hôpital de Jour d’Antony.

Site officiel : http://www.philminton.co.uk/feral-choir

Réservations : https://www.yesgolive.com/sonic-protest/sonic-protest-2015-8-avril